Des scandales sexuels impliquant des adolescents réfugiées font sensation actuellement en Suède. Plus tôt cette année, une employée d'un centre d'accueil pour enfants réfugiés de la ville de Skövde aurait eu des relations sexuelles avec plusieurs enfants pendant les heures de travail, «le soir, la nuit et le matin», comme l'a signalé un témoin réfugié.
Cette femme serait chargée d'aider les enfants à s'intégrer dans la société suédoise. Elle aurait eu des relations sexuelles avec des adolescents en étant seule avec eux pour la plus grande partie de la journée. L'affaire a été signalée à l'Inspection de la santé et des services sociaux (IVO) ainsi qu'à la police.
Selon l'agence de presse suédoise Nyheter Idag, cet incident n'est que la partie immergée de l'iceberg. Depuis l'été 2015, lorsque la crise migratoire a atteint son apogée, plusieurs cas similaires ont été signalés à l'IVO, allant de relations sexuelles prouvées à des soupçons.
Selon l'agence, au moins 10 cas de relations sexuelles entre du personnel et des jeunes enfants ont été signalés au cours des deux dernières années. Certains de ces rapports sont très censurés et ne contiennent que des informations sur des «relations inappropriées».
Plus tôt cet été, la chaîne SVT a raconté comment le personnel d'un centre d'accueil de réfugiés avait fait une fête pour les enfants réfugiés durant laquelle l'une des femmes a fait une lap dance à un adolescent.
«Ce n'est pas normal, bien sûr. Le fait que le personnel ait une telle attitude vis-à-vis des enfants avec lesquels il travaille ne semble pas très professionnel», a déclaré Maria Björklund, une responsable de l'IVO.
On peut remarquer que cette affaire n'a pas entraîné de procès, malgré les promesses de la municipalité. Toutefois, elle a alimentée des soupçons d'un grand nombre d'abus non signalés et de relations intimes illégales.
Plus tôt cette année, une confession anonyme a été faite sur le site Blankspot.se. L'auteur, une femme adulte, a raconté qu'elle avait rencontré un garçon réfugié à la gare, l'avait invité à la maison et l'avait laissé dormir sur son canapé.
«Puis il y a eu plus de visites, il était placé dans un logement de réfugiés, mais il pouvait encore passer la nuit chez moi. Le canapé ne me suffit plus, il m'a suivi dans mon lit. J'ai envoyé un texto à un ami: "Aide-moi, je dois l'avoir dans mon lit! La réponse fut: "Calme-toi, nous le faisons tous". Donc, je fis un pas en avant», déclare la confession.
Ann Heberlein, universitaire suédoise et experte en éthique, a suggéré dans un article que ce texte confirmait en fait comment ce type de comportement était accepté dans la société qui soutient les enfants réfugiés. Selon elle, cette approche est non professionnelle et constitue une forme d'exploitation.
En 2015, la Suède a accueilli un nombre record de demandes d'asile pour les enfants migrants non accompagnés, 35.000, puis 2.200 en 2016. Toutefois, selon les chiffres récents du National Board of Forensic Medicine, plus de 83% des réfugiés non accompagnés ayant subi un test d'âge se sont révélés être adultes.