Le journaliste allemand Moritz Gathmann écrit dans le magazine Cicero qu'au cours de son travail en Russie, il a plusieurs fois observé comment les médias allemands présentaient comme «héros», différents militants et organisateurs de performances scandaleuses en Europe de l'Est. Ça peut être les Pussy Riot connues pour un acte de débauche organisé dans une église de Moscou, les militantes ukrainiennes Femen protestant contre tout et contre tous, seins nus, ou le Pétersbourgeois Piotr Pavlenski qui se cloue les testicules entre les pavés de la place Rouge à Moscou.
Selon lui, une telle «héroïsation» n'a rien à voir avec la personne et les actions des personnages en question.
«Il nous faudrait nous interroger sur le pourquoi les Femen, les Pussy Riot et maintenant Pavlenski perdent leur attrait, lorsqu'ils sont sous nos yeux et non plus quelque part très loin, à Moscou, à Saint-Pétersbourg ou à Kiev», note le journaliste de Cicero.
Et lui de répondre que cette transformation pourrait être comparée à un galet trouvé pendant les vacances dans une rivière de montagne ou la mer et dont l'éclat disparait au bord d'une fenêtre à Berlin ou à Stuttgart.
La même chose se produit avec les organisateurs de «performances» scandaleuses: beaucoup de tapage et peu de contenu.
«L'éclat a disparu. Pas grave. Je suis sûr que bientôt nous allons trouver de nouveaux héros», conclut l'auteur.