Des élus manifestent devant Matignon pour sauver la ligne 17 (vidéo)

© AFP 2024 Thomas Samson Grand Paris Express
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La ligne de métro 17 du Grand Paris Express menacée? C’est ce qu’estiment des élus de Seine-et-Marne. Ils ont à nouveau manifesté devant Matignon pour que le gouvernement garantisse le maintien de ce projet, qui pourrait se transformer en artère vitale pour le développement de leurs communes. Sputnik est allé à leur rencontre.

Les élus de Seine-et-Marne ne lâchent rien. Après la manifestation du 12 octobre qui avait réuni près de 150 d'entre eux devant Matignon, les représentants de Seine-et-Marne (77) et du Val-d'Oise (95), se sont à nouveau fait entendre sous les fenêtres du Premier ministre, ce 25 octobre. La raison? Ils souhaitent obtenir des garanties de la part du gouvernement sur le respect des délais et du tracé de la ligne 17 du métro du Grand Paris Express, prévu pour 2024. Comme pour tous les projets similaires, cette fameuse ligne 17 voit ses coûts de réalisation probables, donc ses délais, déraper. Plus grave, Matignon a donné son aval au projet concurrent de navette «Charles-de-Gaulle Express», qui ne vise ni les mêmes lieux ni le même public, mais dont la réalisation sur le même territoire fragilise la future ligne 17.

«Nous manifestons pour faire entendre au Premier ministre, au gouvernement, que la ligne 17, c'est-à-dire la ligne qui doit se terminer au Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, ne soit ni abandonnée, ni reportée,»

s'emporte Bernard Corneille, maire de la ville d'Othis, au micro de Sputnik. Et de fait, toute perspective de report ou d'abandon serait inacceptable pour les élus Seine-et-Marne qui manifestent. Et pour cause, la ligne 17 deviendrait un axe majeur de 27 km qui irait jusqu'au cœur des banlieues, reliant neuf gares entre Saint-Denis Pleyel et Le Mesnil-Amelot. Une augmentation de la mobilité qui permettrait de développer économiquement et socialement ces départements, en rendant plus attractives les zones traversées par ce nouveau métro.

Avec ces deux manifestations, les élus espèrent obtenir une audience avec le Premier ministre afin de lui démontrer le bien-fondé économique et social de ce projet. Toutefois, si celle-ci venait à être refusée, de nouvelles mobilisations pourraient voir le jour, comme le déclare le maire d'Othis:

«C'est la deuxième fois que nous manifestons et nous manifesterons encore si nous ne sommes pas entendus, parce que nous souhaitons être reçus par le Premier ministre pour exposer les raisons qui font que l'on a besoin de cette gare. Elle ne doit surtout pas être abandonnée, sinon, cela se ferait au sacrifice des populations et de l'économie de ce nord-ouest Seine-et-Marnien.»

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En attendant cet entretien tant désiré, le collectif d'élus de Seine-et-Marne «pour la ligne 17 en 2024» se mobilise sur Internet. Il a lancé une pétition en ligne «Emmanuel Macron: nous voulons la ligne 17 en 2024», ainsi que des pages Facebook et Twitter, où l'on peut voir une de leur affiche publicitaire avec le slogan «Monsieur le Président, sans la ligne 17, on va surtout réussir à échouer». Une phrase qui fait écho au discours de Bobigny prononcé par Emmanuel Macron, le 16 novembre 2016, quand il déclarait: «la France des quartiers est aujourd'hui assignée à résidence alors qu'elle veut réussir.»

​Le gouvernement va-t-il entendre les revendications de ces élus? 

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