Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, estime que c'est l'ex-secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, qui a fomenté le coup d'État de 2011 en Libye pour servir ses ambitions politiques. Il a exposé son point de vue sur le sujet dans une interview accordée à l'émission «Pozner» de la Première chaîne de la TV russe. L'interview, dont un extrait a été diffusé ce mercredi, sera proposée dans son intégralité aux téléspectateurs le 30 octobre.
«Selon nos informations, au sein de l'administration américaine, Hillary Clinton était une adepte inconditionnelle de l'anéantissement de la Libye. Elle voulait prouver qu'elle était capable de détruire un État, qu'elle était assez cruelle et sanguinaire pour ruiner un pays entier afin d'être acceptée dans la course [présidentielle] face aux Républicains. Elle a réussi, elle l'a fait. Elle a assassiné des dizaines de milliers de personnes. Des dizaines de milliers pour satisfaire ses ambitions politiques», a souligné Julian Assange.
Il a rappelé qu'à l'époque, les analystes de la CIA et le commandement du Pentagone mettaient en garde contre le déclenchement d'hostilités et déclaraient qu'ils ne prévoyaient pas eux-mêmes d'en mener.
«Elle a fait litière de ces objections et a assassiné des dizaines de milliers de personnes», permettant le renforcement de Daech. «Elle a également contribué au transfert d'armes libyennes en Syrie qui commençait à connaître les mêmes problèmes. C'est une pro et une personne très dangereuse», a-t-il affirmé.
L'intervention de l'Otan en Libye, en pleine guerre entre les forces pro- et anti-Kadhafi, a entraîné la chute de son régime tout en plongeant le pays dans un chaos sécuritaire. La France a été le premier pays à porter une frappe aérienne contre des objectifs militaires libyens, suivie le même jour par le Royaume-Uni et les États-Unis.