En 2016 on avait relevé près de 700 grandes compagnies et 1.000 participants: cette année on a compté plus de 1.000 compagnies d'Afrique, d'Amérique du Sud, des USA, de Chine, de France et d'Allemagne. Le thème du forum était d'actualité: «La Grande Eurasie en tant que force motrice dans le contexte géopolitique et économique international actuel», écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Même s'il est critiqué par la presse allemande à cause de ses tentatives d'instaurer une coopération étroite entre l'Allemagne et la Russie, Gerhard Schröder continue d'affirmer que l'abandon de la confrontation non constructive de l'UE avec son voisin à l'est apportera à l'économie allemande les stimulations de développement nécessaires. L'ex-chancelier allemand reste attaché à l'idée d'une alliance continentale stratégique entre la Russie et l'Allemagne basée sur le secteur énergétique.
La présidente d'Eni Emma Marcegaglia a annoncé que les relations de la compagnie italienne avec Rosneft acquerraient aujourd'hui une importance exclusive. «Nous avons signé un mémorandum concernant tout le cycle de production, pas seulement en mers de Barents ou Noire. L'achat par Rosneft de 30% du plus grand gisement en Méditerranée il y a un mois a été un facteur particulièrement important», a-t-elle expliqué.
Gerhard Schröder a affirmé que les intérêts nationaux de l'Allemagne et de toute l'Europe consistaient à entretenir des relations positives avec la Russie, qui est à la tête de l'intégration eurasiatique y compris grâce à sa position géographique spécifique. A en juger par les interventions, cette thèse était également d'actualité pour d'autres participants à l'événement.
En dépit des sanctions, des liens vivants se développent activement entre l'Europe, la Russie et l'Asie-Pacifique. Et en grande partie, les mécanismes pratiques de coopération intégrale proposés par Rosneft, la structure eurasiatique d'actionnaires de cette compagnie, pourraient devenir une base pour le rapprochement transcontinental stratégique, pour la création de ce qu'on appelle la Grande Eurasie.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.