La renaissance du partenariat eurasiatique

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Le 10e Forum économique eurasiatique qui vient de s'achever à Vérone a établi un record de participation depuis son lancement il y a dix ans.

En 2016 on avait relevé près de 700 grandes compagnies et 1.000 participants: cette année on a compté plus de 1.000 compagnies d'Afrique, d'Amérique du Sud, des USA, de Chine, de France et d'Allemagne. Le thème du forum était d'actualité: «La Grande Eurasie en tant que force motrice dans le contexte géopolitique et économique international actuel», écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Aujourd'hui, le forum de Vérone est l'unique plate-forme eurasiatique spécialisée sur laquelle des hommes d'affaires influents russes, européens et asiatiques peuvent évoquer les processus d'intégration en Grande Eurasie. Le forum est devenu un événement significatif dans la vie économique de l'Europe et de l'Asie: cette fois, des acteurs économiques très importants se sont réunis à l'initiative de la compagnie Rosneft. Son PDG Igor Setchine a souligné que Rosneft était un modèle de corporation de type eurasiatique parce qu'elle construit efficacement des relations avec les partenaires européens et asiatiques, les plus grands acteurs dans leur secteur. Pendant la session centrale du forum, des discours ont été prononcés par les actionnaires et les partenaires de Rosneft: le président du conseil d'administration de la compagnie Gerhard Schröder, le directeur exécutif de la plus grande compagnie privée chinoise CEFC Li Yong, l'ex-premier ministre italien et ex-président de la Commission européenne Romano Prodi, le directeur général de Glencore Ivan Glasenberg, le directeur général de Trafigura Jeremy Weir, le directeur du fonds d'investissement qatari QIA Abdallah Al Thani, le ministre des Ressources naturelles du Kurdistan irakien Ashti Hawrami, la présidente de Eni Emma Marcegaglia, ainsi que le directeur général de Saipem Stefano Cao.

Même s'il est critiqué par la presse allemande à cause de ses tentatives d'instaurer une coopération étroite entre l'Allemagne et la Russie, Gerhard Schröder continue d'affirmer que l'abandon de la confrontation non constructive de l'UE avec son voisin à l'est apportera à l'économie allemande les stimulations de développement nécessaires. L'ex-chancelier allemand reste attaché à l'idée d'une alliance continentale stratégique entre la Russie et l'Allemagne basée sur le secteur énergétique.

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Les compagnies de négoce jouent un rôle important dans les processus eurasiatiques d'intégration. Ivan Glasenberg, chef de l'un des plus grands négociants, Glencore, a noté que les investissements dans Rosneft étaient pour lui un placement à long terme et même qu'à un moment donné Glencore pourrait accroître ses parts dans la compagnie.

La présidente d'Eni Emma Marcegaglia a annoncé que les relations de la compagnie italienne avec Rosneft acquerraient aujourd'hui une importance exclusive. «Nous avons signé un mémorandum concernant tout le cycle de production, pas seulement en mers de Barents ou Noire. L'achat par Rosneft de 30% du plus grand gisement en Méditerranée il y a un mois a été un facteur particulièrement important», a-t-elle expliqué.

Gerhard Schröder a affirmé que les intérêts nationaux de l'Allemagne et de toute l'Europe consistaient à entretenir des relations positives avec la Russie, qui est à la tête de l'intégration eurasiatique y compris grâce à sa position géographique spécifique. A en juger par les interventions, cette thèse était également d'actualité pour d'autres participants à l'événement.

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Ainsi, la renaissance du forum de Vérone pourrait symboliser celle de l'idée eurasiatique. Dans les années 2000, elle n'était qu'à l'origine des constructions théoriques de philosophes et de géopoliticiens marginaux. Aujourd'hui, elle pourrait parfaitement être considérée comme «mainstream».

En dépit des sanctions, des liens vivants se développent activement entre l'Europe, la Russie et l'Asie-Pacifique. Et en grande partie, les mécanismes pratiques de coopération intégrale proposés par Rosneft, la structure eurasiatique d'actionnaires de cette compagnie, pourraient devenir une base pour le rapprochement transcontinental stratégique, pour la création de ce qu'on appelle la Grande Eurasie.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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