Les radicaux ont saccagé un tribunal de Kiev et sont restés dedans pendant la nuit, ont annoncé les utilisateurs des réseaux sociaux, les journalistes des médias locaux et les radicaux eux-mêmes.
Après que le juge a annoncé une interruption jusqu'au mardi 24 octobre à 09h, les radicaux, dans la crainte que leur camarade ne soit emmené dans un centre de détention, ont décidé de bloquer la salle d'audience, exigeant de reprendre immédiatement le procès. Selon eux, l'affaire devrait aboutir à la libération de leur ex-dirigeant.
Cependant, le juge n'est pas revenu dans la salle et les forces de l'ordre ont tenté de lever le blocage en lançant des grenades de gaz lacrymogène dans le bâtiment. Les nationalistes ont alors saccagé la salle d'audience, détruisant les meubles, brisant les fenêtres, renforçant les barricades, et ont décidé d'y passer la nuit, en attendant la reprise du procès.
Depuis des semaines, l'atmosphère à Kiev demeure véritablement survoltée. Près de 5.000 Ukrainiens, menés notamment par l'ex-Président géorgien Mikhaïl Saakachvili, ont manifesté le 17 octobre devant le parlement à Kiev pour exiger la suppression de l'immunité parlementaire, la modification de la législation électorale et la création d'un tribunal anti-corruption. Les affrontements entre les manifestants et la police ont fait au moins 10 blessés.