On compte à présent en Syrie quatre millions d'écoliers et 700.000 étudiants, mais toutes les conditions nécessaires ne sont pas encore réunies pour leurs études normales, a indiqué à Sputnik Atef al-Naddaf qui venait de participer au Festival international de la jeunesse et des étudiants à Sotchi.
«Le ministère de l'Instruction supérieure a pris toute une série de mesures pour sauver l'éducation nationale dans les territoires sous contrôle de Daech. Tout d'abord, les étudiants des universités ont été évacués dans des zones sécurisées. On les a hébergés, et on a organisé spécialement pour eux des cours intensifs pour qu'ils puissent rattraper leur retard», a raconté l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'il s'agissait somme toute de quelque 100.000 étudiants d'Idlib, de Deir ez-Zor, d'Alep et d'autres régions.
«La situation s'améliore à présent avec l'augmentation des zones sécurisées où le processus d'études s'est d'ores et déjà normalisé, notamment à Deir ez-Zor», a poursuivi le ministre.
Selon ce dernier, les destructions sont énormes, et on les évalue à des milliards de livres syriennes.
«Ce sont les écoles qui ont le plus souffert. On en compte 146.000 en Syrie, et une bonne partie d'entre elles sont dans un état lamentable. Les écoliers suivent un programme spécial pour rattraper le retard, alors qu'environ un million d'enfants attendent toujours la fin des travaux de réparations dans leurs écoles», a constaté M.al-Naddaf.
Il a retenu l'intensification particulière de la coopération de son ministère avec la Russie.
«L'échange d'étudiants a repris, et les enseignants des deux pays échangent leur expérience professionnelle. Bien de nos étudiants se rendent en Russie pour y faire leurs études supérieures. Notre participation au festival de Sotchi s'inscrit dans le cadre de cette coopération», s'est félicité le ministre.
Évoquant cette manifestation internationale, il a souhaité que les jeunes du monde entier aspirent à la paix et à la coopération, qu'ils combattent le terrorisme et développent les sciences au service de l'humanité, au lieu de soutenir la politique de certains gouvernements jugeant possible de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres États.