On ne peut que se féliciter de l'apparition d'une nouvelle variété de riz, mais il est sans doute trop tôt pour parler du «riz de mer» et des perspectives de commercialisation d'un tel produit, a déclaré Na Zhongyuan à Sputnik.
«La teneur moyenne en sel dans l'eau de mer est de 4%, et les eaux côtières contiennent elles aussi au moins 2% de sel, alors que lors de l'expérimentation évoquée, le riz était cultivé dans des endroits où l'eau de mer et l'eau douce se mélangeaient et ne contenaient finalement plus qu'un pour cent de sel», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de préciser que les scientifiques avaient utilisé de l'eau de mer répandue au sol pour voir quelles variétés de riz résistaient et pouvaient se développer dans un environnement salin.
Pour l'étude, il a fallu pomper l'eau de la mer Jaune proche. Sa salinité a été abaissée à environ 0,3%, et elle a été répandue dans la rizière. Les chercheurs ont augmenté ensuite la salinité à environ 0,6%, mettant le riz dans un environnement plus hostile, tout en prévoyant une production d'environ 4,5 tonnes par hectare. On a bien constaté que certaines variétés de riz sauvage pouvaient effectivement résister dans un environnement salin, mais leurs productions se situaient entre 1,125 et 2,25 tonnes par hectare.
L'interlocuteur a par ailleurs signalé le problème de la pénurie d'eau douce, nécessaire pour diminuer la salinité de l'eau de mer, chose indispensable pour produire du «riz de mer». En outre, ce riz coûtera beaucoup plus cher.