Faith Spear a raconté à Sputnik qu'elle s'était retrouvée à la tête du conseil d'observation indépendant de la prison de Hollesley Bay jusqu'en janvier 2017, quand elle avait été licenciée pour avoir exprimé ses craintes à propos de la réforme pénitentiaire, notamment de la privatisation des prisons et des centres de détention de migrants.
«Je me suis notamment intéressée à des statistiques concernant les enfants […] qui ne viennent pas en famille. […] Des cages dans les dortoirs et des cours cimentées à titre de jardins ne constituent pas une ambiance qui convient aux enfants», a indiqué l'interlocutrice de l'agence.
Et de rappeler qu'encore en 2010, le gouvernement s'était engagé à en finir avec la détention des enfants de migrants.
«Il est toutefois évident que cette question ne figure pas parmi les priorités du pouvoir, et l'indifférence totale des entreprises auxquelles la gestion des prisons privées a été confiée en est la preuve», a constaté Mme Bay.
Révélées par un documentaire de la BBC, les conditions inhumaines dans lesquelles sont détenus les migrants en attente d'être expulsés du Royaume-Uni jettent une lumière crue sur la situation intenable que vivent les clandestins dans ce pays, une des pires destinations pour les migrants.
Comme leurs confrères de la BBC, d'autres journalistes britanniques dénoncent ces conditions atroces, évoquant les brutalités, le désespoir des détenus et la violence des gardiens. En septembre, des individus se sont rassemblés devant le Home Office à Londres pour protester contre Brook House, l'un des 11 centres de détention pour clandestins au Royaume-Uni.