Si les technologies font partie du problème, elles sont aussi un élément important de sa résolution, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik le professeur de sciences politiques à l'Université de Buckingham Anthony Glees, essayant de décrypter le récent discours du patron du renseignement intérieur du Royaume-Uni.
«Ce que disent des gens comme Edward Snowden et Julian Assange, les faits montrent que nous sommes toujours, notre État, des maîtres quand il s'agit de technologie. C'est le meilleur moyen de garder les gens en sécurité, de savoir qui est là-bas, recruté, qui accède à ces sites [de propagande de Daech, ndlr]», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de supposer qu'en tenant de tels propos, le chef du MI5 essayait entre autres de recevoir un budget plus important pour la lutte contre le terrorisme.
«Chaque jour, des opérations conjointes ont lieu entre le Royaume-Uni et ses collègues européens. Quoi qu'il arrive après le Brexit, Londres doit poursuivre sa coopération avec l'UE des 27», a insisté l'universitaire.
Selon ce dernier, l'incertitude autour du Brexit et la protection des frontières britanniques créent aussi des problèmes.
Le patron du MI5 a appelé les sociétés technologiques à aider les services spéciaux à combattre l'extrémisme sur internet et notamment en prévision du retour prochain des Britanniques partis faire le djihad avec Daech en Syrie et en Irak, ce qui ne fait qu'augmenter le danger terroriste.