«Les réactions de l'Occident aux manœuvres russo-biélorusses Zapad-2017 nous ont rendus perplexes. On leur a collé les étiquettes de manœuvres offensives, non transparentes, bien que la Russie ait invité des observateurs étrangers longtemps avant la tenue des exercices», a affirmé Sergueï Lavrov intervenant à la XVIe session des ministres des pays membres du Conseil euro-arctique de Barents (dont les membres permanents sont le Danemark, l'Islande, la Norvège, la Russie, la Finlande, la Suède et la Commission européenne).
Les observateurs invités se sont volontiers déplacés et «ont contemplé [les exercices] avec plaisir», a-t-il souligné.
«Cette attaque idéologique, une tentative d'enfoncer dans la tête des simples gens [l'idée] que la Russie est agressive, elle se poursuit. Pratiquement aucun média n'a parlé franchement de la réelle transparence au cours des manœuvres. A titre d'exemple, la fable sur les troupes russes qui resteraient en Biélorussie après les exercices.»
Le plus ridicule, selon M.Lavrov, est que même après le retour des forces russes à leurs bases, les allégations sur le fait que «quelques militaires y sont tout de même restés» continuent d'être diffusées.
«Comprenez-vous, c'est triste lorsque des adultes s'occupent, en gros, du décervelage de leur électorat», a résumé le ministre.
Les exercices ont été accompagnés d'une hystérie médiatique sans précédent, selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. Le général a estimé que l'agitation médiatique autour des exercices russes servait de «voile médiatique destiné à couvrir cette opération du Pentagone» et a alors posé crûment la question: «Qui donc prépare l'agression?».
Moscou a affirmé qu'avant le début de ces manœuvres, les États-Unis avait dépêché une brigade blindée supplémentaire en Pologne «contrairement à toutes les déclarations faites par l'Otan et les États-Unis concernant l'insignifiance des troupes dépêchées vers les frontières russes».