D'après le général, les djihadistes n'ont plus d'argent pour acheter des armes et des munitions, pas plus que pour recruter des mercenaires. Néanmoins, Daech n'a pas l'intention de se rendre et lance des contre-offensives douloureuses contre les forces gouvernementales. Surtout, l'économie Daech n'est visiblement pas encore détruite: elle est simplement passée dans la clandestinité et le budget du «califat» s'élève encore à des dizaines de millions de dollars, écrit jeudi 19 octobre le quotidien Izvestia.
Les islamistes ont réussi à mettre en place leur économie grâce à la richesse principale du Moyen-Orient: le pétrole. Chaque année, la production pétrolière rapporte à Daech près de 500 millions de dollars. Et les acheteurs ne manquent pas: les terroristes vendent l'or noir la moitié du prix du marché.
Les céréales sont également une source de revenus de Daech. Pendant son offensive en 2014, Daech s'est emparé des provinces les plus fertiles d'Irak. Les islamistes ont forcé les fermiers à leur vendre des céréales à très bas prix afin de les revendre plus cher sur le marché noir. Ce business rapporte au «califat» jusqu'à 200 millions de dollars par an.
Daech gagne également de l'argent par le pillage. En envahissant les villes abandonnées par les forces gouvernementales en fuite, les djihadistes pillent les banques et les maisons abandonnées, ainsi que les bases militaires.
Le «califat» s'est montré particulièrement efficace en matière fiscale. Ce système est souple et s'adapte aux capacités financières de chaque communauté: par exemple, dans les villages pauvres les habitants sont souvent dispensés des taxes supplémentaires, alors que les médecins en sont exempts mais doivent travailler une fois par semaine à l'hôpital où sont soignés les djihadistes blessés.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.