Les services de renseignement américains ont assuré le 17 octobre au rédacteur du magazine Diplomat, Ankit Panda, que la Corée du Nord aurait lancé l'assemblage d'un sous-marin de la classe Sinpo-C au chantier naval de Sinpo, situé sur la côte est du pays. Le sous-marin serait doté d'un système de propulsion diesel-électrique, aurait un déplacement de 2.000 tonnes et une largeur maximale de 11 mètres.
Selon certains analystes, l'armée nord-coréenne bénéficierait d'un financement remarquable pour le développement de ses sous-marins, compte tenu des menaces actuelles auxquelles le pays fait face.
«La flotte et l'aviation, américaines et sud-coréennes, sont maintenant à tel point supérieures à celles de Pyongyang qu'il ne disposerait que d'un seul moyen viable pour assurer sa survie, à savoir passer sous l'eau», avait affirmé début août Kyle Mizokami, tout en soulignant que «les sous-marins nord-coréens avaient l'avantage du nombre et de la surprise en période de paix».
Le rapport met notamment en lumière que «la Marine nord-coréenne dispose de l'une des plus grandes forces sous-marines avec environ 70 sous-marins d'attaque, de poche et spécialisés dans le combat côtier». Or, le nouveau sous-marin de la classe Sinpo-C serait le plus grand sous-marin nord-coréen à ce jour, souligne le magazine.
D'ailleurs, une analyse de l'imagerie satellite 38 North en date du 11 octobre confirme l'un des éléments clés de l'article de Diplomat. «Compte tenu du mouvement continu au chantier naval de Sinpo, un programme d'assemblage de navires va probablement bon train», a indiqué son site internet, se référant à des images satellite prises le 21 septembre. Cependant, l'auteur du rapport, Joseph S. Bermudez, relève que «les images actuelles ne témoignent pas du test imminent d'un sous-marin porteur de missiles balistiques».