Ce sont les anciens participants aux hostilités dans le Donbass qui pourraient devenir la force motrice d'un nouveau Maïdan, a affirmé Andreï Biletski, député au parlement ukrainien et leader du parti radical ukrainien Corps national, dans une interview au site russophone ukrainien Apostrophe.
Mais, selon lui, ces anciens combattants n'auront pas pour mobile la lutte pour le pouvoir et le changement de pouvoir en Ukraine ne passera pas par la case coup d'État.
«Nous ne sommes pas en Amérique latine pour organiser des mutineries où des militaires arrivent et bouclent le palais présidentiel […] Cela pourrait plaire à l'homme de la rue, mais ce n'est pas réaliste […] Seule une implosion est possible», a-t-il affirmé.
Mercredi après-midi, les forces anti-émeutes ont chargé plusieurs milliers de manifestants qui s'étaient rassemblés dans le centre de Kiev pour exiger la suppression de l'immunité parlementaire, la modification de la législation électorale et la création d'un tribunal anti-corruption.
Les manifestants brandissaient les drapeaux des partis nationalistes Svoboda et Corps national (créé sur la base du bataillon nationaliste Azov qui combattait les Ukrainiens de l'Est n'ayant pas accepté le coup d'État de 2014 à Kiev), ainsi que du parti de Mikhaïl Saakachvili, ex-Président géorgien et ex-gouverneur de la région ukrainienne d'Odessa déchu de la nationalité ukrainienne, et d'autres partis et ONG.
Selon M.Saakachvili, si leurs revendications ne sont pas entendues, les manifestants insisteront pour obtenir la destitution du Président Porochenko. Mardi soir, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.