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Les économistes ne mangent pas tous des enfants! Rendez-vous chaque semaine avec Jacques Sapir, Clément Ollivier et leurs invités pour égrener les sujets de fond qui se cachent derrière le tumulte de l’actualité.

Le calme des marchés financiers «me rappelle étrangement les années 2006-2007»

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De nombreux indices laissent penser que les milieux financiers se préparent à une nouvelle crise. Qu’en est-il vraiment ? Jacques Sapir interroge deux experts, Jean-Michel Naulot, ancien banquier et ancien membre de l’AMF, et Charles Gave, économiste et président de l’Institut des Libertés.

Les marchés financiers sont peu volatiles depuis quelques mois, une situation accrue par la situation difficile des banques européennes. En dehors de l'Europe, la situation financière de la Chine continue d'inquiéter, notamment du fait de l'endettement de ses entreprises, de ses banques, de ses ménages; celle des États-Unis soulève aussi de nombreuses interrogations. Sommes-nous vraiment à la veille d'un nouveau krach mondial?

Jean-Michel Naulot est assez alarmiste. Selon cet ancien banquier, ancien membre du Collège de l'Autorité des marchés financiers et auteur de Éviter l'effondrement aux éditions du Seuil, le calme des marchés « rappelle étrangement les années 2006-2007 en tout cas, jusqu'au printemps où l'indice de volatilité des marchés, c'est-à-dire l'indice de stress des marchés, des investisseurs, était effectivement à son plus bas historique. En 2006 jusqu'au mois de mai 2007, on était aux environs de 10 et puis un an plus tard au lendemain de la faillite de Lehmann, on est monté entre 60 et 80, au plus haut historique. » Alors comment expliquer un tel calme? Jean-Michel Naulot explique « que les investisseurs ne voient aucun facteur de risque et c'est une situation qui est très étrange. »

Pour Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés, la situation économique et financière actuelle est anormale: « pour qu'un système capitaliste fonctionne comme le disait Schumpeter, il faut qu'on ait des prix des marchés, ça paraît idiot mais on n'a aucun prix de marché ni pour les taux d'intérêt ni pour les taux de change partout en Europe ». Celui-ci développe son propos en constatant que « les banques n'ont plus personne à qui prêter de l'argent », car « la quasi-totalité des entreprises cherche à faire monter au maximum leur cash ». Charles Gave conclut ainsi: « les seuls qui sont vraiment en déficit, ce sont les États »

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