«Une réforme n'est pas réalisée une fois pour toutes. Pour rester vivante, n'importe quelle structure doit se perfectionner. Ce qui est le cas de l'Onu», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview accordée au site internet du club de Valdaï.
Plusieurs réformes sont en chantier, y compris celle du Secrétariat. Son objectif est de rendre ce dernier plus efficace et de le débureaucratiser, ainsi que d'éviter que certaines structures de l'organisation ne fassent double emploi.
«L'une des grandes réformes de la période qui s'est ouverte quand António Guterres a été élu secrétaire général est la création du poste de secrétaire général adjoint pour la lutte contre le terrorisme et, par conséquent, du Bureau approprié qui devra coordonner les activités de tout le système des Nations unies, soit de dizaines de structures, d'établissements, de programmes et de fondations afin d'harmoniser toutes les mesures prises dans le cadre de cette lutte», a fait remarquer Sergueï Lavrov.
Évoquant la structure du Conseil de sécurité de l'Onu, il a souligné qu'elle ne pourrait être faite que sur la base du consensus.
«Or, ce n'est pas chose simple. Je pense qu'il sera impossible d'arriver à une entente dans un an ou deux, mais le processus se poursuit. Les intérêts de tous les pays ont été entendus et compris», a-t-il ajouté.
«La Russie est attachée à l'idée de renforcer l'efficacité de l'Onu. Nous appuyons la nécessité de la réformer et de l'adapter aux défis d'aujourd'hui», a noté Vladimir Poutine. Toujours est-il que le Président russe juge nécessaire que toutes les réformes soient mûrement réfléchies et prennent en compte les opinions de tous les participants de l'organisation internationale ou, le cas échéant, qu'elles soient fondées sur un grand consensus de la communauté internationale.