Importante pour le prestige de Paris et de la France, l'attribution des Jeux olympiques à Paris représente un lourd défi pour les dépenses publiques franciliennes et françaises durant les 15 prochaines années. Le sport est devenu aujourd'hui une réelle activité économique avec ses investisseurs et ses dépenses extravagantes pouvant mener à des excès et au dopage. Peut-on vraiment considérer que l'organisation des JO à Paris en 2024 aura des retombées positives sur l'économie ainsi que sur la société?
Véronique Lebar, présidente du Comité éthique et sport et ancienne responsable de la Cellule médicale de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), prône la vigilance sur les conséquences de ces olympiades «par rapport aux Jeux qui se sont passés dans d'autres pays». Selon elle, l'argent dans le sport «est plus que massif, il est invasif», et il y aura alors à Paris trois olympiades, celle «des sportifs», puis «politiques» et enfin «économiques».
Jean-Baptiste Guégan, spécialiste de la géopolitique du sport et auteur de l'ouvrage Géopolitique du Sport, une autre explication du monde, se dit «extrêmement favorable à la tenue des Jeux» mais reste prudent sur «le financement des Jeux, sur leurs retombées, sur les fonds qui vont être débloqués et puis sur l'utilité sociale» promis par le Comité de candidature de Paris 2024. Il note également le phénomène de globalisation lié au sport: «depuis les années 80, on note l'arrivée de grandes entreprises, des firmes transnationales qui viennent justement investir dans le sport et en tirer énormément de profits. Le CIO s'en est servi, ça lui a permis de se mondialiser complètement, la FIFA a fait pareil».
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