La Russie n'a aucune intention de payer à l'Ukraine une compensation pour la Crimée, a déclaré le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov en commentant une proposition faite mardi par le Président tchèque Milos Zeman.
«Par conséquent, il ne peut pas s'agir de compensation», a indiqué le responsable. Il a rappelé que le Soviet suprême de la Crimée a décidé de quitter l'Ukraine sur fond de coup d'Etat et à cause «d'une menace de l'extrémisme» qui subsiste partiellement jusqu'à présent.
Le porte-parole a ajouté que la péninsule s'est rattachée par la suite à la Russie.
«Aussi, l'idée que des actions pareilles puissent être dédommagées par une compensation n'est, de notre point de vue, pas tout à fait correcte, et plus précisément, n'est pas bonne du tout», a souligné Dmitri Peskov.
Mardi, le Président tchèque Milos Zeman a déclaré que le rattachement de la Crimée à la Russie était un fait accompli.
Selon le chef de l'Etat tchèque, en cas de dialogue entre Kiev et Moscou, «on pourrait réfléchir à une compensation pour la Crimée, une compensation financière ou sous forme de livraisons de pétrole ou de gaz».
Les propos de Zeman ont provoqué un tollé parmi les hommes politiques ukrainiens. Les parlementaires tchèques ont estimé que les déclarations de leur chef d'Etat «légitimaient l'agression» et ont appelé ce dernier à respecter la politique extérieure de son pays.
Selon le porte-parole du Kremlin, la déclaration du Président tchèque est perçue par Moscou comme une partie de la discussion européenne.