Face à la menace de Washington de révoquer d'ici dimanche l'accord sur le programme nucléaire iranien, Moscou a du mal à imaginer comment il est possible de réaliser cette démarche du point de vue juridique, a annoncé ce jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
«J'ignore ce que les Américains annonceront dans les jours à venir. Mais compte tenu du statut que revêt cette entente, son approbation par la plus haute institution responsable de la paix et de la sécurité dans le monde d'aujourd'hui, je peine à imaginer comment il est possible de quitter de jure un accord qui représente le fruit d'efforts collectifs reconnu par tout le monde en tant qu'acte international à l'exécution obligatoire», a indiqué le ministre.
Selon M. Lavrov, le Plan d'action conjoint commun (JCPOA), nom officiel de l'accord, représente un important paquet de documents qui détaillent les aspects de l'entente ainsi que les mécanismes d'examen des réclamations des parties concernées.
Le Président américain pourrait dévoiler sa décision concernant l'accord sur le nucléaire dès vendredi à l'occasion de la présentation de sa nouvelle stratégie vis-à-vis de l'Iran, rapportent certains médias.
À Washington, comme en Europe, des voix se sont pourtant élevées pour tenter de convaincre le Président américain de renoncer à son projet, en vain jusqu'à présent.
Le traité a été signé par l'Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne. Il vise à limiter les activités nucléaires de la République islamique en échange de la levée des sanctions internationales contre la République islamique.