L'Agence fédérale de l'énergie nucléaire russe Rosatom a qualifié d’indéfendable la version avancée par l’Occident, selon laquelle une émission du ruthénium 106 aurait eu lieu en Russie.
«La situation radioactive autour des installations nucléaires russes se situe dans la norme et correspond au fond naturel de rayonnement», a souligné l’agence Rosatom dans sa déclaration officielle.
«Compte tenu de ces données et de celles livrées par le système de surveillance des niveaux de radiation du [Service pour l'hydrométéorologie et le suivi de l'environnement russe, ndlr] Rosgidromet, les entreprises du secteur nucléaire russe ne peuvent pas être considérées comme les sources d’émission du Ru-106. La version de l’origine russe de cette pollution est indéfendable», est-il souligné.
Le Bureau fédéral allemand pour la protection contre les radiations a fait état d'une radioactivité accrue en Allemagne, en Autriche, en France, en Italie et en Suisse. Ils ont notamment détecté la présence d'isotopes radioactifs ruthénium-106. Or, cet élément n'est pas présent à l'état naturel dans l'environnement. Il est un produit de la fission nucléaire. Le Bureau a supposé que la source de ces émissions se trouvait en Russie, plus précisément dans le sud de l’Oural ou «à proximité», sans pour autant préciser sur quoi il se fondait pour aboutir à cette conclusion. Les laboratoires russes ont déclaré n’avoir pas détecté de Ru-16 dans l’air.