«Bien sûr, nous avons beaucoup de questions sur ce que les Américains font en Syrie. À la différence des forces armées russes, leur présence va à l'encontre du droit international. Ils établissent des zones interdites aux forces gouvernementales, comme dans le cas de la localité d'al-Tanf. En fait, cela fait penser à une tentative pour diviser le pays, pour démembrer la Syrie, pour créer sur une partie de son territoire des organes du pouvoir contrôlées par les USA et leurs alliés », a indiqué le diplomate.
Selon lui, Moscou est préoccupée par « le soutien que les USA accordent aux forces qui s'opposent aux gouvernement légal».
«Depuis 2014, nous observons comment les militaires américains frappent les terroristes d'une manière fictive, juste pour la forme. Cela suggère que les États-Unis sont plutôt préoccupés par le renversement du gouvernement légal que par la lutte contre Daech. Il semble que les USA espèrent réaliser l'objectif fixé par Barack Obama», a conclu M. Borissenko.
Selon un porte-parole du ministère russe de la Défense, le déploiement illégal, en avril 2017, d'une base militaire américaine sur la frontière jordano-syrienne avait été justifié publiquement «par la nécessité de mener des opérations contre Daech». Cependant, au cours des six mois d'existence de cette base, aucune opération américaine contre Daech n'a été effectuée.
En outre, dans la nuit du 27 au 28 septembre, environ 300 combattants de Daech, partis de la localité de Rukban, ont rejoint à bord de nombreux 4x4 la ville d'Al-Qaryatayn dans la province de Homs, selon le message officiel du ministère russe de la Défense qui soulignait, par ailleurs, qu'un groupe de terroristes «a pu contourner tous les postes des troupes syriennes dissimulés aux alentours de la localité d'al-Busairi et que la chance n'y était pour rien». Selon le ministère russe, les terroristes disposaient de leurs coordonnées précises «qu'on ne pouvait obtenir que grâce au renseignement aérien après traitement par des spécialistes».