«Alors que, malgré des craintes différentes, les États-Unis ont renforcé leur soutien à l'Ukraine sous le nouveau gouvernement, et bien que le Congrès américain ait durci les sanctions contre Moscou, le désir de l'Europe de s'entendre à nouveau avec la Russie le plus vite possible va croissant. Présenter la situation en Ukraine pire qu'elle ne l'est en réalité sert de préparation psychologique pour cela», estime Richard Herzinger, commentateur du quotidien allemand Die Welt.
La guerre dans l'est du pays se poursuit, aggravant les discussions sur la voie que devrait suivre l'Ukraine. Leur résultat pourrait être définitif non seulement pour son avenir, mais pour celui de l'Europe entière. D'autre part, le gouvernement ukrainien ressent une pression croissante non seulement sur la scène politique internationale, mais aussi à l'intérieur du pays, où les réformes, trop lentes, sont de plus en plus critiquées, ajoute-t-il.
Le Président russe et la Chancelière allemande voient d'un bon œil l'initiative de dépêcher des forces de l'Onu dans le Donbass, ont annoncé Moscou et Berlin à l'issue d'un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Angela Merkel. Les autorités françaises, de leur côté, se disent prêtes à examiner la proposition russe, a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse à Moscou.