Les États-Unis et d’autres pays occidentaux arment depuis longtemps des groupes radicaux au Proche-Orient, a déclaré mardi à Sputnik Abdullah Agar, ex-commando turc et expert de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, qui a participé aux combats en Syrie.
«Nous avons souvent remarqué que ces groupes étaient équipés d’armes américaines. Cela prouve que ce processus continue», a indiqué M.Agar.
«Quand les Forces armées turques ont montré un fusil d’assaut M4 saisi lors des affrontements contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le sud-est du pays, on pouvait y voir son numéro de série. En étudiant les archives, j’ai vu que les armes de Daech provenaient du même lot», a précisé l’expert.
Selon lui, le fait que des armes de fabrication occidentale se retrouvent entre les mains des terroristes indique clairement que l’aide vient de l’Occident. En plus, on connaît « le degré d’influence que différentes structures américaines, qui souhaitent contrôler les activités des radicaux dans la région, exercent sur ces groupes», a noté M.Agar.
«Ici, c’est la guerre hybride. Rien d’étonnant que les armes et les munitions utilisées pendant cette guerre surgissent d’une telle ou telle manière», a conclu l’expert turc.
Le général Ali al-Ali, chef du département opérationnel principal de l’armée syrienne, a pour sa part annoncé que les militaires syriens avaient recueilli des preuves irréfutables de l’utilisation par les terroristes d’armes et de munitions étrangères en Ghouta orientale et dans les quartiers est de Damas. Par ailleurs, les soldats syriens ont découvert et neutralisé 193 munitions – des projectiles pour lance-roquettes M203 et des mines de 60 mm de fabrication américaine — dans le quartier Sahur-2 d’Alep. Selon le général Ali, les terroristes se procurent des armes achetées dans le cadre du programme du Pentagone d’aide aux alliés des États-Unis. Ces armes arrivent au Proche-Orient par la mer et passent en Syrie par les secteurs de la frontière qui ne sont pas contrôlés par l’armée du pays.