D'après Hunter Waite, le chercheur américain de l'Institut de recherche de Boulder, qui explique cette découverte, même si ce phénomène était déjà connu des chercheurs, ils s'interrogeaient encore sur ses origines. De plus, ce que les dernières informations obtenues par Cassini ont révélé les ont intrigués bien davantage.
«Nos appareils n'étaient pas destinés à fonctionner dans les conditions où Cassini se déplaçait, à une vitesse de 31.000 km/h. Néanmoins, nous avons réussi à obtenir certaines données sur le contenu de la planète ainsi que sur les caractéristiques de son ionosphère. Ces informations démontrent que les couches supérieures de l'atmosphère de Saturne, ainsi que la matière alimentant ses anneaux, contiennent tout un "zoo" organique, qui ressemble par son contenu à la matière de comètes», a déclaré M. Waite lors d'une conférence scientifique à l'Institut de recherche spatiale de l'Académie des sciences de Russie.
Les informations obtenues par Cassini ont permis d'établir qu'elles provenaient des anneaux de Saturne. D'après M. Waite et ses collègues, l'atmosphère du Saturne s'est révélée être bien plus riche que les jets de sources geysériennes d'Encelade ou l'atmosphère de Titan.
Les chercheurs de la NASA espèrent qu'une analyse approfondie leur permettra de comprendre comment les anneaux proches de Saturne sont nés, quel est l'impact des «pluies» qu'ils produisent sur le comportement de l'atmosphère de cette planète et comment cette dernière est née.
La mission de Cassini a commencé en 1997 et s'est achevée le 15 septembre dernier. La sonde avait pour but l'étude de Saturne, de ses anneaux et de son plus grand satellite, Titan. Lancée le 15 octobre 1997, elle a atteint l'orbite de Saturne le 1er juillet 2004.
Durant ses treize années de mission, Cassini aura couvert près de la moitié de l'orbite complète de Saturne autour du Soleil, qui dure au total 29 ans. Les données recueillies par la sonde apporteront d'importants éclairages quant au passé et au futur de la Terre.