Presque quatre ans se sont écoulés depuis le début de la crise en Ukraine et le référendum sur l'indépendance qui a rattaché la Crimée à la Russie. Néanmoins la situation ne s'est pas améliorée depuis tout ce temps, les conflits éclatent de nouveau et le régime du cessez le feu reste très instable, écrit le journaliste du quotidien allemand Weser Kurier, Jan-Felix Jasch.
Pour sa part, afin d'arriver à la désescalade, les autorités de Kiev devront accepter de faire quelques sacrifices.
«L'Ukraine doit accepter les pertes territoriales et, au moins dans les premiers temps, renoncer à son adhésion à l'Otan. Le conflit s'est accru et sa résolution passe par la table de négociations, si l'Ukraine se rapproche de la Russie», explique l'auteur de l'article.
Pour lui, la difficulté majeure empêchant la résolution de la situation réside dans le fait que d'un côté, il y a «un pays épuisé et divisé, soutenu par l'Occident», tandis que de l'autre on trouve «la Russie de Poutine, qui essaie d'assurer sa zone d'influence».
Il serait donc impossible, selon l'auteur, de résoudre cette crise par d'autres moyens que par la diplomatie, car les sanctions se sont révélées inefficaces, affectant aussi bien Moscou que ses partenaires commerciaux, et en particulier l'Allemagne, où les exportations ont été réduites de moitié.
En avril 2014, les autorités ukrainiennes ont entamé une opération militaire contre les républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk, qui avaient proclamé leur indépendance après le coup d'État de février 2014 en Ukraine. Selon les données actualisées de l'Onu, plus de 10.000 personnes ont trouvé la mort dans ce conflit.