En acceptant fin septembre de devenir président du conseil d'administration de la société pétrolière russe Rosneft, Gerhard Schröder n'a absolument pas «vendu son âme», a souligné Doris Schröder-Köpf, femme politique et épouse de l'ancien chancelier, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
«C'est juste le contraire. Je sais que l'amitié indestructible entre la Russie et l'Allemagne lui est très chère», a indiqué Doris Schröder-Köpf, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).
Selon elle, tant dans la vie que dans ses activités, Gerhard Schröder «n'a jamais dévié de la ligne choisie».
«Ce qui n'est pas le cas de la chancelière actuelle [Angela Merkek, ndlr] qui se prononce tantôt pour l'électronucléaire, tantôt contre, tantôt pour l'installation de réfugiés, tantôt contre», a-t-elle ajouté.
L'ex-chancelier allemand «reste fidèle à soi-même et à sa politique, y compris à l'égard de la Russie», a-t-elle poursuivi. «C'est peut-être dû à l'accueil chaleureux qui nous est réservé en Russie, pays auquel les Allemands ont infligé tant de souffrances», a-t-elle supposé.
Ex-chancelier social-démocrate de l'Allemagne, Gerhard Schröder travaille pour le groupe gazier russe Gazprom depuis qu'il a quitté la chancellerie et la vie politique en 2005. Il est à la tête du comité d'actionnaires de la société contrôlée par Gazprom exploitant le gazoduc Nord Stream, qui distribue le gaz russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Fin septembre dernier, il est devenu président du conseil d'administration du groupe pétrolier russe Rosneft. Gerhard Schröder a adopté deux enfants en Russie, Viktoria et Gregor, en 2004 et 2006.