Le représentant du parti des «Verts» et fervent défenseur des droits des clowns, le Viennois Klaus Werner-Lobo, a appelé via les réseaux sociaux toutes les personnes ayant de l'humour à se rassembler devant le parlement en tenue de clown pour montrer à quoi pourrait mener la fameuse loi anti-niqab, a raconté à Sputnik Peter Nitsche, photographe professionnel.
Comme résultat, cette manifestation très haute en couleurs qui a violé la loi évoquée s'est soldée par 41 contrôles d'identité et 21 protocoles d'infraction, assortis chacun d'une amende de 150 euros.
«C'est que sous prétexte de lutte contre la mentalité musulmane dans le domaine vestimentaire, quelque chose de parfaitement différent est réalisé, ce qui ouvre en fait la voie à l'arbitraire policier», a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Karl-Heinz Grundböck, du ministère autrichien de l'Intérieur, a déclaré de son côté à Sputnik qu'en ce qui concernait l'application de la loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public, il incombait à la police d'évaluer le «contexte général» et d'agir selon le «principe de la conformité».
«Des dérogations concrètes sont évidemment possibles, quand, par exemple, il est nécessaire de cacher le visage pour respecter la tradition, pour des raisons professionnelles ou de santé», a précisé le responsable sans pour autant donner plus de détails sur des exemptions possibles.
La loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public concerne notamment le port d'un voile intégral, ainsi que celui du niqab et de la burqa.
Toute violation de cette règle sera punie d'une amende de 150 euros. Les contrevenants seront conduits au poste de police pour une séance de sensibilisation. Or, l'interdiction de se couvrir le visage ne concerne pas seulement les pièces de vêtements portées par les musulmanes mais également les masques médicaux et de mascarade. Les écharpes trop grandes et les cagoules utilisées pour se protéger contre le froid sont également désormais proscrites.