Ce livre est une tentative de regarder la Libye dans le contexte de l'influence exercée par les acteurs internationaux qui jouent la carte libyenne, a déclaré à Sputnik Michela Mercuri, ajoutant que c'était aussi l'histoire des relations de ce pays avec l'Italie.
«À mon avis, il n'y a pas de voies concrètes pour régler la crise libyenne pour le moment, les solutions proposées ne trouvant pas de soutien unanime de la part des acteurs européens», a constaté l'interlocutrice de l'agence.
Et de rappeler qu'au départ, l'Italie avait soutenu Fayez al-Sarraj, dont le gouvernement avait été reconnu par la communauté internationale, mais qu'ayant compris que celui-ci ne contrôlait pas l'ensemble du territoire du pays, Rome avait entamé le dialogue avec le maréchal Haftar, qui est à la tête de l'Armée nationale libyenne (ANL).
«Il n'y a pas longtemps, le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, est allé en Libye où il a rencontré les maires des municipalités, en appelant au consensus le plus large possible. Je pense que cette démarche de Rome va dans la bonne direction», a poursuivi Mme Mercuri.
Selon cette dernière, l'Italie pourrait coopérer avec la Russie pour stabiliser la situation en Libye.
«Nos deux pays ont par ailleurs des intérêts communs en Libye, Rome et Moscou menant un dialogue avec la compagnie pétrolière libyenne NOC», a résumé l'interlocutrice de Sputnik.
Fin juillet, lors d'une rencontre en région parisienne sous l'égide du Président français Emmanuel Macron, Khalifa Haftar et Fayez el-Sarraj se sont mis d'accord sur un cessez-le-feu et sur l'organisation d'élections présidentielles le plus rapidement possible.
En août dernier, lors d'une rencontre avec Khalifa Haftar, Sergueï Lavrov avait indiqué que Moscou était prêt à œuvrer à la réalisation d'une sortie politique réussie de la crise libyenne.