Rencontre au sommet à Ankara le 28 septembre dernier entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan. Au menu des discussions, plusieurs sujets traitant de la stabilité au Moyen-Orient, notamment la Syrie et l'Irak. Le dirigeant turc rencontrait également ce mercredi 4 octobre Hassan Rohani à Téhéran tandis que le Président russe recevait à Moscou pour une visite historique le roi d'Arabie Saoudite. Ce dialogue qui rassemble enfin tous les acteurs de la région va-t-il pouvoir régler le conflit syrien?
Selon le chercheur à l'IPSE et expert des relations turco-européennes, François Campagnola, le président de la Turquie se situe dans une position géopolitique défavorable: «il y a urgence et d'autre part il [Erdogan] est dans une position relativement défensive, il a échoué dans le projet initial qu'il avait en Syrie face au régime…» Et François Campagnola d'ajouter: «il y quand même une urgence avec la question kurde et le référendum au Kurdistan, que Erdogan cherche des alliés un peu partout. Je pense que c'est plus la marque d'une fragilité de sa position que la traduction d'un véritable leadership.»
À propos du conflit syrien, Pierre Lorrain, journaliste spécialiste de la Russie estime que «tous les acteurs dans la zone sont obligés de jouer un rôle stabilisateur, simplement parce qu'on ne peut pas laisser la situation comme elle est.» Selon lui, ce n'est «plus la phase des affrontements, on est dans la phase de la discussion et surtout on est dans une phase, et ça c'est beaucoup plus important, où la discussion entre les acteurs locaux laisse de côté les Occidentaux. Les Occidentaux n'ont plus réellement de prises sur les évènements.»
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