Il s'agit notamment des municipalités méridionales serbes de Presevo, de Bujanovac et de Medvedja où il y avait déjà des problèmes à la charnière des années 1990 et 2000, à l'époque des hostilités entre l'armée serbe et le groupe terroriste «Armée de libération de de Presevo, de Medvedja et de Bujanovac», a rappelé à Sputnik Stefan Surlic.
«Haradinaj compte que ceux qui recevront aujourd'hui des passeports kosovars soutiendront sa politique demain. Aussi, se positionne-t-il en défenseur des Albanais en dehors du Kosovo. Sa promesse est toutefois dangereuse, parce qu'elle signifie que la Serbie pourrait être confrontée à des problèmes dans ces trois municipalités au sud», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Inspiré par le référendum en Catalogne, le leader politique des Albanais du sud de la Serbie, Jonuz Musliju, a appelé la communauté internationale à reconnaître les résultats du référendum que les Albanais de cette région serbe avaient tenu en 1992 et à l'issue duquel ils s'étaient prononcés dans leur majorité pour être rattachés au Kosovo.
«Le référendum, c'est l'expression de la volonté et du droit légitime d'un peuple autochtone, les Catalans dans ce cas précis. Le référendum sur les Albanais ethniques dans la vallée du Presevo a été lui aussi légitime», a notamment déclaré M. Musliju au site «Notre Presevo», soulignant que plus de 100.000 Albanais vivaient dans ces trois municipalités dans le sud de la Serbie.