Les Catalans ont dû surmonter de nombreux obstacles pour garantir tout simplement la tenue du référendum de dimanche et pour pouvoir aller y voter. À peine le scrutin avait-il débuté que des heurts violents ont éclaté, faisant, au fil de la journée, 844 blessés au total. La police espagnole a eu recours à des bombes assourdissantes et à des balles en caoutchouc afin de disperser ceux qui souhaitaient changer le destin de la région autonome espagnole.
Le journal El Pais a diffusé une vidéo d'un clash entre des agents de la Garde civile et le corps de police catalan Mossos d'Esquadra.
Le site de révélations WikiLeaks a dénoncé dans ces termes le comportement de la police nationale espagnole:
«Le visage de la démocratie espagnole d'aujourd'hui: les agents du gouvernement masqués saisissent les urnes et abusent des électeurs lors du référendum catalan», lit-on dans le message de l'organisation.
The face of Spanish democracy today: masked government agents seize ballot boxes and abuse voters in #CatalanReferendum pic.twitter.com/WUcxYwH8SU
— WikiLeaks (@wikileaks) 1 octobre 2017
Non seulement le référendum a opposé la Garde nationale et les partisans de l'indépendance, mais les agents des Mossos d'Esquadra et les pompiers catalans se sont retrouvés aussi impliqués dans les affrontements. La scène suivante a été filmée près d'un bureau de vote à l'école de Taialà, à Gérone:
Tensa conversa entre @guardiacivil i @mossos direant la intervenció a l'escola de Taialà de #Girona #10Catradio pic.twitter.com/ZgRPixOpGg
— Clara Jordan (@clarajordanvila) 1 octobre 2017
Après que Madrid a accusé la police catalane d'inaction, Mossos d'Esquadra a répondu sur Twitter que leurs actions visaient à assurer la primauté du droit et la sécurité des citoyens. «Nos actions n'ont pas affecté la vie normale des citoyens, les principes de pertinence et de proportionnalité ont été pleinement observés.»
Gracias bomberos por luchar contra esta panda de fascistas y protegernos. pic.twitter.com/KG0eDy0Bpx
— Bernat Castro #Òc (@Berlustinho) 1 octobre 2017
Cette vidéo où l'on voit la police s'en prendre violemment à Marta Torrecilla, une membre de la commission électorale, a provoqué plusieurs réactions sur les réseaux sociaux. Selon la femme, les agents lui ont cassé tous les doigts de la main.
— La Baroneta (@LaBaroneta) 1 octobre 2017
Testimonios que llegan desde Catalunya: "Me han roto los dedos uno por uno". pic.twitter.com/WG1EySLJvd
— Dani Mateo (@DaniMateoAgain) 1 octobre 2017
Le référendum sur l'autodétermination de la Catalogne s'est déroulé malgré l'opposition de Madrid. La Cour constitutionnelle d'Espagne a suspendu tous les documents adoptés par la Généralité et le Parlement de Catalogne relatifs au vote, déclarant illégales toutes les actions des autorités catalanes visant à préparer le référendum. Pendant le scrutin, des heurts ont opposé la police aux personnes venues pour voter et protéger les bureaux de vote encore ouverts. Selon les autorités catalanes, au moins 844 civils ont été blessés. Le ministère espagnol de l'Intérieur a fait état de 33 policiers blessés.