Baqui al-Ali, membre du Conseil tribal libyen, a confié à Sputnik que les déclarations d'après lesquelles les terroristes de Daech auraient formé une nouvelle armée n'étaient pas vraies. Des camps terroristes existent bel et bien dans les zones désertiques, mais ils abritent des combattants qui ont fui les villes libérées, notamment Syrte. Selon lui, ces groupes isolés ne représentent pas une grave menace.
«Des informations paraissent ces derniers temps d'après lesquelles les combattants de Daech rassemblent une armée. Des camps de terroristes existent, en effet, dans le désert. Il s'agit de combattants qui ont fui Syrte, libérée l'année dernière par l'armée libyenne et certaines tribus avec le soutien épisodique des forces aériennes d'Égypte. De temps en temps, ils organisent des embuscades sur les routes, et leurs chefs revendiquent des attentats contre l'armée libyenne. Étant donné la faiblesse actuelle de Daech en Libye, il est peu probable que les terroristes puissent créer une armée», a expliqué M. al-Ali.
Le 30 septembre, le chef de la section d'enquête du parquet libyen Sadeeq al-Sur a annoncé pendant une conférence de presse l'arrestation de plusieurs combattants qui ont survécu à des frappes aériennes portées par l'aviation américaine. Les forces de l'ordre ont saisi des armes, des munitions et d'autres objets. Les enquêteurs ont été renseignés sur le fait que Daech avait formé trois bataillons dans le désert libyen. Selon un porte-parole du parquet, les bataillons ont été formés après la libération de Syrte.