Danièle Obono, reine du déni

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Danièle Obono s’exprimait ce week-end sur le concept de radicalisation. Répondant à une journaliste de BFMTV sur le cas de chauffeurs de bus de la RATP refusant de conduire un bus après une femme, elle a émis l’hypothèse qu’il ne s’agissait que de sexisme. Et ce n’est pas la première fois qu’elle se distingue par sa puissance de déni du réel.

Merci, merci à vous, chère Danièle Obono de me servir sur un plateau, à moi et à une multitude de commentateurs politiques et médiatiques, —soyons honnêtes, je ne suis pas le seul- l'occasion d'exprimer à ce micro généreusement tendu par Sputnik —merci patron, c'est la journée des mercis- d'exprimer donc ma verve vengeresse, ma bile acide et ma misanthropie galopante.

Merci, Danièle, encore et encore. Mais pourquoi? Je vais vous le dire. Voilà-t'y-pas que notre brillante députée insoumise, en plein débat sur la loi antiterroriste, est interrogée par nos confrères propagandistes de BFMTV, sur le concept de radicalisation, exemple concret à l'appui. Nous l'écoutons:

​«Il y a avait eu un débat sur le fait que certains conducteurs de bus refusaient de prendre le bus s'il avait été conduit précédemment par une femme. Est-ce que ça, vous estimez que ça veut dire qu'il est radicalisé?»

«Ça veut dire qu'il a un préjudice sur les femmes…»

Alors chère Danièle, c'est mon jour de bonté, je ne vous reprendrais donc pas sur le fait que le mot que vous cherchiez est «préjugé» et non «préjudice», ce sont les aléas du direct.

​Donc à la question de savoir si un conducteur de bus refuse de toucher le volant précédemment touché par une femme, vous répondez:

«Pourquoi cette personne refuse? Est-ce que c'est en fonction de ses croyances religieuses ou est-ce que c'est en fonction simplement de ses habitudes, etc.? Moi, je pense qu'il y a des comportements sexistes, voilà.»

Alors celle-là elle vaut 10/10! des comportements sexistes! rien à voir avec les musulmans rigoristes, qui refusent de serrer la main d'une femme, voire de lui parler, non!

​n'importe quel macho sexiste refuserait de conduire un bus après une femme, bien sûr! que ce genre de cas se multiplie en entreprise et que dans 100% des cas, il s'agisse de musulmans ne doit pas nous effleurer, ce serait inconvenant. Padamalgame, cepacalislam, tout ça!

​Non, mais c'est bon, au grand concours du déni de réalité, je crois que vous avez au moins deux tours d'avance, vous pouvez souffler un peu! Non parce qu'à ceux qui prétendent que votre cas relève de la psychiatrie, je dis non! pas de psychose chez Danièle Obono! elle est parfaitement saine d'esprit, vive et intelligente, mais elle a dû s'inscrire aux Autruches d'Or, le concours du plus beau déni de réalité.

Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, en plein travail sur cette même loi antiterroriste, devant une assemblée nationale aussi clairsemée que consternée, elle nous lançait ceci:

Ce passage vient de l'Ancien Testament et j'imagine donc que n'importe quel prêtre officiant dans une église qui citerait ce passage favoriserait là une forme de radicalisation à l'appel à la terreur…»,

Alors bien sûr, je ne vais pas me lancer dans un exégète des différents textes sacrés pour y trouver des propos violents et en faire un classement. Non. Je vais juste rappeler à nos auditeurs un simple fait (à nos auditeurs, puisque les faits n'intéressent pas Mme Obono).
En France, victimes d'attentats djihadistes depuis 2015: 241
En France, victimes d'attentats chrétiens ou juifs, ou bouddhistes, ou shintoïstes, ou ce que vous voulez, depuis 2015: zéro.
241 — 0.

Donc oui, Madame la Députée, ne vous en déplaise, les lieux de culte à fermer en France sont ceux où l'on prêche le djihad à mots plus ou moins couverts, pas ceux où les plus radicaux se désolent que la messe ne soit plus dite en latin, le prêtre tournant le dos à l'assemblée. Ce n'est pas difficile à comprendre, ça, si?

Et désolé, ce n'est ni islamophobe, ni raciste, ni quoi que ce soit de le dire. C'est comme cette histoire de harcèlement de rue, au sujet de laquelle on envisage de légiférer. Mme Obono déclarait il y a quelques mois que:

«… ce sont des migrants qui viennent d'autres cultures, d'autres pays, ou effectivement, les filles peut-être ne se trimballent pas en jupe seules…»
«Je vous assure, ce n'est pas une question de culture et ça franchement…»
«Il n'y a pas de choc culturel?»
«Non non non, la manière de le faire est peut-être est différente selon les pays, mais, ça existe partout.»

Eh bien oui, ça existe partout, mais pas dans les mêmes proportions ni dans les mêmes modalités, comme vous le soulignez justement… et malheureusement, les témoignages tendent à montrer que ces populations de migrants ont des comportements plus agressifs que d'autres, ce que reconnaît à sa façon le collectif de féministes qui s'oppose au projet de loi contre le harcèlement de rue, au motif qu'elle «vise les populations qui l'occupent, lesquelles appartiennent souvent aux fractions paupérisées et racisées.»

Bon, elles y voient un problème de race —tout comme les Indigènes de la République, que Mme Obono connaît bien, dont la porte-parole, Mme Bouteldja, avait sorti un livre qui avait fait grand bruit, «Les Blancs, les Juifs et nous». Personnellement, je n'y verrai qu'un problème culturel, et l'on peut se demander qui on doit protéger en priorité, des migrants stigmatisés ou des femmes agressées, mais bon, c'est un autre débat.

Non, en fait, Mme Obono, je me rends compte que dans mon déplorable billet, j'avais faux de bout en bout. Je vous croyais inscrite aux Autruches d'Or, alors que plus simplement, vous ne vivez simplement pas dans le même endroit que nous. Chez vous, c'est plutôt… le monde merveilleux des bisounours.

Allez, on ne va pas vous réveiller, le choc du réel serait trop rude. 

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