Le méga iceberg A68, qui mesure environ 5.800 km², soit 60 fois la taille de Paris, et pèse plus de mille milliards de tonnes, s’est scindé en deux en Antarctique à en juger d’après les premières photos satellite de haute résolution de cette région prises par l’agence spatiale américaine, a annoncé le NASA Earth Observatory.
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«En juillet, la nuit polaire régnait sur l’ensemble de l’Antarctique. Les chercheurs ont dû étudier l’iceberg en utilisant des radars et des images infrarouges. Les premières photos ne sont arrivées qu’à la mi-septembre. Après plusieurs semaines d’observations, on peut affirmer que l’iceberg A68 a d’abord oscillé, se déplaçant d’avant en arrière, avant de se scinder en deux parties» nommées A68A et A68B, a indiqué la NASA.
L’iceberg A68, qui s’est détaché de la barrière de Larsen, au nord-ouest de l'Antarctique, en juillet dernier, se trouve toujours à quelque 20 km de l’Antarctique, mais son mouvement s’est accéléré deux semaines après sa dislocation. Son segment A68B est assez petit, alors que l’A68A est cent fois plus grand.
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Les scientifiques estiment que le vent et les courants marins entraîneront prochainement l’A68 plus au nord où sa dislocation se poursuivra. L’A68 et ses débris potentiels peuvent présenter un danger sérieux pour la navigation dans l’hémisphère Sud.
La NASA contrôle l’état de la banquise au Pôle Sud et notamment les déplacements de l’iceberg A68 dans le cadre du projet IceBridge. L’Agence spatiale européenne (ESA) surveille aussi la situation au Pôle Sud au moyen des satellites Sentinel-1 et CryoSat-2. Selon les scientifiques, le changement climatique se répercutera avant tout sur l’Antarctique. La fonte des glaces risque de provoquer une montée catastrophique du niveau de la mer.
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La barrière de Larsen, qui s'étend le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique, sera la première à fondre au Pôle Sud. Sa disparition a commencé en 1995 et la fonte de ses derniers fragments devait commencer l’été dernier, d’après les données du projet IceBridge. Les images aériennes obtenues par la NASA début décembre 2016 montraient déjà une fissure géante longue de 112 km, large de 100 mètres et profonde de 500 mètres qui s’était formée dans le dernier et le plus grand segment de la barrière Larsen, baptisé Larsen C. Celui-ci avait une superficie de quelque 50.000 km2. En juillet 2017, la fissure était déjà longue de 200 km et l’iceberg A68 s’est détaché de Larsen C.