L'ambassadeur nord-coréen à Rome devra quitter l'Italie, a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères Angelino Alfano.
«Nous avons décidé fermement d'arrêter la procédure d'accréditation de l'ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée. L'ambassadeur devra quitter l'Italie», a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Repubblica.
Le ministre a qualifié d'«élément de confort» les récentes déclarations du secrétaire d'État américain Rex Tillerson d'après lesquelles Washington examinait la possibilité de contacts avec Pyongyang. De l'avis de M. Alfano, c'est «plus qu'une clause de style».
L'expulsion des ambassadeurs nord-coréens a été déjà annoncée par le Mexique, le Pérou, la Malaisie et l'Espagne, entre autres.
L'Italie se prononce traditionnellement pour l'arrêt des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang. Vendredi 29 septembre, le ministère italien des Affaires étrangères a organisé une rencontre d'un «groupe de contact» informel sur la crise nord-coréenne réunissant des représentants du G7, de l'Union européenne, de la Corée du Sud et de l'Australie.
Sept jours plus tôt, la Corée du Nord a tiré un missile balistique qui a survolé le Japon. Le 12 septembre le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité un nouveau train de sanctions contre Pyongyang.
La résolution votée par le Conseil de sécurité interdit l'achat des produits textiles nord-coréens et les exportations de condensats de gaz vers la Corée du Nord. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a imposé des restrictions sur les exportations de pétrole brut et de ses dérivés vers la Corée du Nord, qui ne pourra en recevoir que 500.000 barils entre le 1er octobre et le 31 décembre 2017 puis 2 millions de barils par an à partir de 2018.