La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui avait auparavant évoqué un référendum sur l'indépendance pour sa région, a condamné la violence de la police nationale espagnole à l'encontre des manifestants catalans pro-référendum.
«Nous sommes de plus en plus préoccupés par les images venues de Catalogne. Sans égard aux points de vue sur l'indépendance, nous devrions tous condamner les scènes qui ont eu lieu et appeler l'Espagne à changer de cap avant qu'une personne ne soit gravement blessée. Laissez les gens voter en paix», a-t-elle tweeté.
Selon la BBC, au seuil de la tenue du référendum, la Première ministre écossaise a appelé jeudi au respect du droit à l'autodétermination en Catalogne, tout en espérant un retour au dialogue entre Madrid et Barcelone.
«Le droit à l'autodétermination des peuples est un principe international important, et j'espère vraiment qu'il sera respecté en Catalogne et partout ailleurs», a déclaré Nicola Sturgeon devant le Parlement régional écossais, citée par La Libération.
En Catalogne, la police espagnole a eu recours dimanche à des bombes assourdissantes et à des balles en caoutchouc afin de disperser ceux qui souhaitaient voter lors du référendum d'autodétermination organisé par les autorités catalanes, annonce la presse espagnole. Les affrontements entre la police et les manifestants catalans ont fait 337 blessés au total, selon les autorités locales.
Dimanche 1er octobre, les autorités catalanes organisent un référendum sur l'autodétermination de leur région. La Cour constitutionnelle d'Espagne a suspendu tous les documents adoptés par la Généralité et le Parlement de Catalogne relatifs au vote, déclarant illégales toutes les actions des autorités catalanes visant à préparer le référendum. La veille, plus de la moitié des écoles qui devaient servir dimanche de bureaux de vote ont été mises sous scellés. La police espagnole a affirmé qu'elle avait pris sous son contrôle la plus grandes partie des 2.315 écoles catalanes. Le ministère de l'Intérieur a annoncé précédemment que la police nationale avait saisi des urnes dans plusieurs bureaux de vote. Pourtant le vote se poursuit dans plusieurs autres bureaux.