Plus de 460 personnes ont été blessées dans des heurts survenus dans l'ensemble de la Catalogne ce dimanche, jour du référendum sur l'autodétermination, a annoncé la maire de Barcelone Ada Colau.
«Il y a déjà plus de 460 blessés en Catalogne. En tant que maire de Barcelone, je demande la fin immédiate des attaques de la police contre une population sans défense», a indiqué Mme Colau sur Twitter.
Ya hay más de 460 heridos en Catalunya. Como alcaldesa de BCN exijo el fin inmediato de las cargas policiales contra población indefensa https://t.co/412z6Jacap
— Ada Colau (@AdaColau) 1 octobre 2017
De nombreux blessés et de violentes échauffourées avec les agents de la police, tel est le prix à payer pour la tenue du référendum qui se déroule dimanche en Catalogne dans un climat de très forte tension. Sur des vidéos mises en ligne, on voit les policiers tirer les gens par les cheveux ou leur donner de coups de pieds alors qu'ils sont à terre. Les femmes ne sont pas non plus épargnées.
Selon les habitants du village d'Aiguaviva, dans la province de Gérone, la Garde civile a fait recours aux gas lacrymogènes.
Uso de gases lacrimogenos en Aiguaviva #CatalanReferendum pic.twitter.com/DiQSq9zW8P
— Joan Pujol (@lujop) 1 octobre 2017
Aiguaviva #CatalanReferendum pic.twitter.com/6zQincPPk2
— Núria Folch (@folch_roige) 1 octobre 2017
"@324cat: Gas pebre contra els votants a Aiguaviva https://t.co/wRk3uaEYaS #1OTV3 pic.twitter.com/K086LKJfJT". De esto no se vuelve Rajoy.
— dnu's para todos/as (@lolariemucho) 1 octobre 2017
La police espagnole a interpellé trois personnes dont un mineur, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur. Selon le ministère, 12 représentants des forces de l'ordre ont été blessés.
On constate également des tensions entre des membres de la Garde civile et des agents de la Mossos d'Esquadra, la police catalane.
Tensa conversa entre @guardiacivil i @mossos direant la intervenció a l'escola de Taialà de #Girona #10Catradio pic.twitter.com/ZgRPixOpGg
— Clara Jordan (@clarajordanvila) 1 octobre 2017
Les syndicats et les associations de la police et de la garde civile accusent la Mossos d'Esquadra d'inaction et de non-respect de la loi. Selon la police catalane, elle agit d'une manière proportionnée et conforme à la loi, «sans porter préjudice à la vie normale des citoyens».
Our police action is being made without affecting the normal citizen coexistence & applying the principles of proportionality & opportunity
— Mossos (@mossos) 1 octobre 2017
Les internautes annoncent sur Twitter que les pompiers catalans cherchent à protéger les civils contre la police.
Gracias bomberos por luchar contra esta panda de fascistas y protegernos. pic.twitter.com/KG0eDy0Bpx
— Bernat Castro #Òc (@Berlustinho) 1 octobre 2017
Le porte-parole de la Généralité de Catalogne (gouvernement) Jordi Turull a imputé la responsabilité de ces heurts au Premier ministre espagnol Mariano Rajoy.
Spokesman @jorditurull: "The police interference responds to the 'Go get them' attitude. The person responsible is @marianorajoy"
— Catalan Government (@catalangov) 1 octobre 2017
Selon les réseaux sociaux, des actions de soutien à la Catalogne sont programmées partout en Espagne sous le slogan «Catalogne, tu n'es pas seule». Les messages à ce sujet sont publiés avec le hashtag #CatalunyaNoEstasSola.
#CatalunyaNoEstasSola: esta tarde, concentraciones en todo el estado en solidaridad con el pueblo catalán. #CatalanReferendum #1OctARV #1Oct pic.twitter.com/iJgnEc076I
— Diego PODEMOS ✊️ (@DiegoPodemos) 1 octobre 2017
Le 30 septembre, plus de la moitié des écoles qui devaient servir dimanche de bureaux de vote ont été mises sous scellés. La police espagnole a affirmé qu'elle avait pris sous son contrôle la plus grande partie des 2.315 écoles catalanes. La police nationale a saisi des urnes dans plusieurs bureaux de vote. Pourtant le vote se poursuit dans plusieurs autres bureaux.
Les autorités catalanes organisent le 1er octobre un référendum sur l'autodétermination de la communauté autonome. La Cour constitutionnelle d'Espagne a suspendu tous les documents adoptés par la Généralité et le Parlement de Catalogne relatifs au vote, déclarant illégitimes toutes les actions des autorités catalanes visant à préparer le référendum.