«Personne n'a le droit de critiquer Moscou et Ankara pour leur coopération militaire et technique, qui est fondée sur le strict respect du droit international et n'est nullement dirigée contre des pays tiers», a relevé le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, tout en soulignant que «rien ne permettait d'exprimer des réflexions critiques à ce sujet».
Concernant la visite (du Président russe en Turquie, ndlr), a-t-il poursuivi, «ses objectifs sont purement pragmatiques».
«La Russie et la Turquie, ce sont des pays qui coopèrent étroitement, que ce soit la coopération commerciale et économique, la coopération en matière d'investissement, la coopération militaire et technique, la coopération culturelle ou celle dans le domaine de mégaprojets», a-t-il indiqué.
Fin juillet, le porte-parole du président turc Ibrahim Kalin a annoncé que les parties étaient pratiquement parvenues à un accord. En août, le directeur général de Rosoboronexport Alexandre Mikheev a déclaré que la signature du contrat était proche. Elle a été annoncée le 12 septembre dernier et le Président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara avait effectué le premier versement.
L'influent sénateur démocrate Ben Cardin a qualifié de viol du régime de sanctions introduit par Washington à l'encontre de Moscou la décision d'Ankara d'acquérir des systèmes de défense antiaérienne et antimissile russes S-400, et a appelé la Maison-Blanche à décréter des sanctions contre la Turquie et à réévaluer l'opportunité de sa participation à l'Otan.
Le système S-400 Triumph, à ce jour unique au monde, est destiné à abattre des cibles aériennes, y compris des avions et des missiles. Un contrat pour la fourniture de ce système a également été signé avec la Chine. Fin août, le Service fédéral pour la coopération militaro-technique a annoncé avoir reçu près de dix requêtes concernant l'achat de S-400.