Le sentiment national a longtemps été puissant en Catalogne, mais depuis la fin du franquisme dans les années 70, il s'est renouvelé et a grandi face aux injonctions de Madrid jusqu'à l'organisation de ce scrutin décisif. Les récentes velléités d'indépendance de Barcelone sont largement engendrées par l'importance de l'économie catalane dans le budget espagnol.
Olivier Urrutia confirme ainsi que «l'indépendantisme catalan est aujourd'hui une résurgence de cycles passés qui ont déjà eu lieu. À chaque cycle, correspond une négociation, je dirais même un marchandage, un chantage avec le gouvernement central espagnol. Il est évident qu'aujourd'hui l'un des nerfs de la guerre est bien le pacte fiscal qui unit la Catalogne au reste de l'Espagne, les Catalans souhaitant, en tout cas pour les indépendantistes, les mêmes avantages que le Pays basque espagnol».
M.Urrutia n'est pas optimiste sur l'issue de la crise à venir: «un nombre croissant d'Espagnols, comme du côté catalan d'ailleurs, qui s'émeut de ce qui se passe là-bas et qui commence à demander une solution un peu plus autoritaire du gouvernement central, la même chose qui est demandée du coté catalan aux indépendantistes. C'est-à-dire que l'on va vers un affrontement puisque les tensions sont croissantes».
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