Ils ne leur en reste aujourd'hui qu'une sur le territoire syrien, écrit mardi le quotidien Izvestia.
Le Commandement central des forces armées américaines n'a pas démenti ces informations:
«La coalition [américaine] crée ou ferme des bases en Syrie et en Irak en fonction du contexte opérationnel pour offrir un soutien efficace à nos partenaires. La décision de créer ou de fermer des bases provisoires dépend des besoins des opérations et de l'état de la campagne. Les forces de la coalition et de ses partenaires poursuivent leurs activités à al-Tanf. La coalition poursuit sa mission d'entraînement de ses partenaires dans la région située au croisement des frontières de trois États [de la Syrie, de la Jordanie et de l'Irak], qui s'inscrit dans la campagne visant à infliger une défaite à Daech en Syrie et en Irak».
Suite à l'évacuation de la base d'al-Zakf, la présence permanente américaine au sud de la Syrie sera limitée à la base d'al-Tanf qui se trouve au croisement des frontières syrienne, irakienne et jordanienne. C'est là, notamment, que se déroule l'entraînement des unités de l'opposition armée. Mais les Américains pourraient abandonner leur deuxième base, affirment des sources de Sputnik. Les délais de ce retrait sont pourtant incertains.
L'expert militaire Vladimir Evseïev affirme quant à lui que les Américains se réorientent progressivement vers une autre région de la Syrie:
«En créant des points d'appui au sud du pays, les États-Unis comptaient y former une sorte de zone tampon pour la remplir de combattants formés par eux sur le territoire jordanien. Ce plan a cependant échoué à cause de l'armée syrienne et des forces pro-iraniennes. Ainsi, Washington s'est mis à rechercher des options pour maintenir sa présence dans cette région, ce qui a été réalisé sous la forme de la zone de désescalade. La Russie a garanti le retrait du Hezbollah de ce territoire. Le maintien de la même présence américaine que par le passé est alors devenu inutile. Qui plus est, les Américains ne considèrent pas le sud de la Syrie comme une région prioritaire. Leur attention se focalise désormais sur Deir ez-Zor».
Autrement dit, la situation opérationnelle suggère aux Américains la nécessité de réduire considérablement leur soutien aux opposants armés au sud du pays pour élargir leur aide aux Kurdes des Forces démocratiques syriennes à l'est.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.