Le président turc a rappelé qu'Ankara était prêt à décréter des sanctions économiques et militaires contre l'autonomie. «Plusieurs options sont sur la table et toutes sont à l'étude», a-t-il déclaré. Néanmoins, le dirigeant turc a souligné qu'Ankara aspirait à régler le problème «pacifiquement» et dit espérer que la Turquie «n'ait pas à recourir à des mesures de restriction contre le Kurdistan irakien», écrit mardi le quotidien RBC.
Le référendum sur l'indépendance du Kurdistan s'est déroulé en dépit de la forte critique des autorités centrales de l'Irak et des pays voisins — la Turquie et l'Iran. Les résultats officiels du vote n'ont pas encore été rendus: ils seront annoncés jeudi. 3,3 millions des 4,6 millions d'habitants de la région ont voté, a rapporté la chaîne Rudaw se référant à la Haute commission indépendante sur le référendum. Le dépouillement des 282.000 premiers bulletins (8,5%) a révélé que 95% des votants se prononçaient pour la séparation de l'Irak. Le taux de participation préliminaire atteint pratiquement 72%. Le jour du vote, lundi 25 septembre, Erdogan menaçait déjà de décréter des sanctions et de fermer l'oléoduc qui relie le nord de l'Irak et la Turquie. Le président turc a qualifié le référendum de «séparatiste» et «d'inadmissible» en rappelant que la Turquie ne reconnaîtrait pas ses résultats, qui «mettent en péril la paix et la stabilité non seulement en Irak, mais également dans toute la région».
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