Après les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, c'est au tour de l'Espagne de se méfier, son intégrité territoriale et politique étant menacée par l'ingérence russe, notamment par l'activité d'une «légion de bots», affirme un article récent du quotidien espagnol El Païs.
Ainsi, selon le quotidien espagnol, après avoir mené des campagnes secrètes au profit de Marine le Pen en France et de l'extrême-droite allemande, Moscou a une nouvelle fois mis en branle son mécanisme pour faire chanceler l'Union européenne: il est cette fois à l'oeuvre en Catalogne.
Mais comment ce mécanisme de la Main du Kremlin, qui aurait affaibli les États-Unis et l'Union européenne et aurait été actionné en Catalogne, fonctionne-t-il? Le quotidien espagnol est certain d'avoir la réponse et pointe Julian Assange et «une légion de bots» russes qui sont les principales clés avec lesquelles Moscou s'ouvre les portes des consciences catalanes pour y instiller l'idée de la nécessité de l'indépendance:
«Des millions de profils automatisés sur les réseaux sociaux peuvent transformer le mensonge en tendance générale en cliquant une seule fois et en répétant les fake news un nombre incalculable de fois», lit-on l'article de l'El Païs.
Dans ce processus la chaîne de télévision russe RT, qui diffuse en espagnol, joue le rôle complémentaire: selon l'El Païs, ce média «propose intentionnellement les faux titres pour les actualités, en rendant les Catalans perplexes». Parmi ces «faux titres» que le quotidien espagnol a même recensés, El Païs cite celui-ci: «L'UE respectera l'indépendance de la Catalogne, mais elle devra passer par un processus d'adhésion à la Communauté.»
Somme toute, ce seraient notamment les hackers russes qui préparent la situation dans laquelle l'Espagne pourrait se dissoudre et perdre son territoire le plus riche, la Catalogne, qui abrite 16% de la population totale du pays et produit 20% du PIB du pays.
En «décryptant» le mécanisme mis en place par Moscou, le quotidien espagnol El Païs ignore avoir contribué à un autre mécanisme déclenché il y a longtemps: ayant détecté une faute de la Main du Kremlin, ils ont pour la énième fois préféré la voie la plus simple pour expliquer les processus internes des pays.