Le président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) Konstantin Kossatchev s'est exprimé sur son compte Facebook sur la rhétorique largement mise de l'avant par l'Occident avant, pendant et après pratiquement chacun des évènements politiques qui se déroulent dans tel ou tel pays.
«Je me demande pourquoi la thèse de l'"ingérence russe" dans les élections allemandes, qui était activement diffusée au cours de la première étape de la campagne électorale tenue par Berlin et dans d'autres capitales occidentales, a complètement quitté les écrans ces derniers deux ou trois derniers mois», a-t-il écrit.
«Ma réponse, c'est que le bilan de ces élections (dont le système actuel avait besoin) était connu d'avance. Le principe "Les Russes arrivent" n'apparaît que dans deux cas. Soit lorsque rien n'a fonctionné, soit lorsque ce qui va se passer n'est pas clair et qu'il est nécessaire d'effrayer encore le public naïf».
Toujours selon le sénateur russe, en France par exemple, «la victoire d'Emmanuel Macron n'était pas ausi évidente», ainsi la version de l'«ingérence russe» a perduré jusqu'à la fin des élections. Aux États-Unis, où Mme Clinton a perdu, la situation était la même.
«Si on échoue en Afghanistan, c'est parce que les Russes jouent avec les Talibans. On n'a pas réussi à renverser Assad, c'est à cause des Russes qui l'aident! Le chef nord-coréen s'amuse, c'est la faute de Moscou et de Pékin. On n'aime pas le nucléaire iranien, c'est toujours Moscou qui fait obstacle […]», ironise M. Kossatchev.
Le bloc conservateur CDU-CSU d'Angela Merkel est arrivé en tête des législatives avec 33% des voix, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) de Martin Schulz est deuxième avec 20,5% et le parti de droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) est troisième (12,6%). Le Parti libéral-démocrate a obtenu 10,7% des voix, le parti Die Linke 9,2% et les Verts 8,9%.