L'amiral Vladimir Valouïev, commandant de la Flotte de la mer Baltique entre 2001 et 2006, a cité à Sputnik différentes raisons pour lesquelles l'utilisation de missiles de croisière russes Kalibr contre les sites terroristes en Syrie était justifiée, notamment la formation de cohésion au combat des équipages et l'efficacité des dommages causés au terrorisme international. Plus encore, elle permet de révéler des défauts possibles sur les armements afin de les corriger.
«La cohésion au combat s'apprend habituellement sur le polygone d'entrainement. C'est une affaire très onéreuse, bien que les missiles tirés ne soient pas dotés de charge explosive. En l'occurrence, nous avons la possibilité de former à la cohésion au combat au cours des opérations militaires réelles. L'utilisation de missiles non pas sur le polygone, mais dans un contexte de combat réel est, à mon avis, tout à fait justifiée et beaucoup plus utile», estime l'expert.
«L'utilisation de missiles dernier cri est tout à fait raisonnable. Avant de prétendre que c'est cher, il faut évaluer le coût des sites détruits par les Kalibr. J'estime que le dommage causé aux terroristes est supérieur au coût de nos missiles», a signalé l'interlocuteur de Sputnik.
Il a souligné que la victoire sur le terrorisme international et le renforcement de la sécurité de la Russie étaient un argument de poids en faveur de l'utilisation d'armes onéreuses.
«Soit dit en passant, le test d'efficacité des armes dernier cri dans les conditions de combat permettra de les moderniser, compte tenu des défauts révélés», a conclu l'amiral.
Le ministère russe de la Défense a annoncé vendredi 22 septembre que le sous-marin Veliki Novgorod déployé en Méditerranée avait tiré des missiles Kalibr contre les positions des terroristes en Syrie.
D'après les données obtenues par des drones, toutes les cibles visées, dont certaines se trouvaient à des distances allant jusqu'à 300 kilomètres, ont été détruites.
Selon la même source, une semaine plus tôt, des Kalibr ont été lancés contre les terroristes depuis les sous-marins Veliki Novgorod et Kolpino.