L'avis émis par le Président américain Donald Trump à propos du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un sont une insulte qui aura des conséquences, a déclaré samedi le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, lors de la 72e session de l'Assemblée générale de l'Onu.
Le ministre nord-coréen a qualifié le Président de «personne dérangée», de «mégalomane», de «roi menteur» et de «gangster» qui «représente l'une des plus grandes menaces pour la paix».
«La Corée du Nord est un pays responsable doté d'armes nucléaires. Nous prendrons des mesures de prévention impitoyables si les États-Unis et leurs vassaux laissent entendre qu'ils préparent une opération ayant pour objectif de nous priver de nos dirigeants ou s'ils attaquent notre pays. Mais nous n'avons pas l'intention d'utiliser ou de menacer d'employer des armes nucléaires contre les pays qui ne participent pas aux opérations militaires américaines contre la Corée du Nord», a déclaré le ministre.
Une démonstration de force américaine a eu lieu samedi au-dessus de la côte est de la Corée du Nord. Sans franchir les limites de l'espace aérien international, des bombardiers américains B-1B Lancer ont longé le littoral est de la Corée du Nord. Les bombardiers, qui avaient décollé de l'île de Guam, étaient escortés de chasseurs F-15C Eagle, basés à Okinawa, au Japon.
Selon le ministre, les forces nucléaires de la Corée du Nord sont un moyen de dissuasion pour ce pays qui cherche à établir un équilibre des forces nucléaires avec les États-Unis. Pyongyang ne changera pas sa position malgré le durcissement des sanctions, a insisté le ministre.
«Il est vain de considérer qu'il existe une possibilité que la RPDC soit ébranlée d'une quelconque manière ou modifie d'un iota sa position du fait de sanctions plus dures imposées par les forces hostiles», a martelé Ri Yong-ho.
Pour le chef de la diplomatie nord-coréenne, «le marteau nucléaire de la justice» est la meilleure réponse aux tyrans.
«Tant qu'une véritable coalition internationale ne sera pas opérationnelle, le seul principe philosophique à appliquer restera celui qui suppose de répondre à la force par la force. Pour l'arme nucléaire des tyrans, il y a le marteau nucléaire de la justice», a conclu le ministre.