Au cours d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la non-prolifération des armes de destruction massive, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a tenu à rappeler la mort d'un Soviétique peu connu, mais important dans l'histoire de la guerre froide, que le monde n'a appris que récemment:
«Son nom est Stanislav Petrov. On le nomme parfois l'homme qui a sauvé le monde», a commencé M.Tillerson.
Selon le militaire, s'il avait envoyé un rapport au commandement, personne n'aurait prononcé un mot contre cela. Tout ce qu'il devait faire, c'était décrocher son téléphone et communiquer via la ligne directe au commandement, mais il ne pouvait pas bouger: «Je me sentais comme assis sur une poêle», a rappelé M.Tillerson citant l'officier Petrov.
«Petrov a eu un sentiment intuitif que l'ordinateur avait commis une erreur et heureusement, il s'est trouvé qu'il avait raison: l'alerte était fausse.»
À la place d'indiquer au commandement qu'il fallait préparer une contre-attaque nucléaire immédiate, il a informé le QG de l'armée que le système était en panne.
«Cette épisode illustre à quel point le risque est élevé lorsqu'il s'agit d'armes nucléaires, surtout quand la décision est ou peut être dictée par des moyens techniques parfois peu fiables ou par un jugement humain erroné», a résumé le secrétaire d'État.
Pyongyang a récemment déclaré avoir achevé les préparatifs d'une frappe contre l'île de Guam, située dans l'océan Pacifique, qui abrite la base aérienne américaine d'Andersen et la base navale Apra Harbor.