Moscou est favorable à la proposition de Paris de mettre en place un nouveau groupe de contact sur la Syrie, mais estime que des doutes subsistent sur son opportunité, a indiqué mercredi aux médias russes le chef adjoint de la diplomatie russe, Guennadi Gatilov.
«Il est encore difficile de comprendre à quel point ce format est nécessaire et opportun, a-t-il noté. Nous cherchons les formes optimales. En principe, nous n'avons rien contre, mais il faut voir clairement les raisons et les objectifs du nouveau format que proposent les Français.»
Le Président français Emmanuel Macron a annoncé au cours de sa rencontre à la mi-juillet avec son homologue américain Donald Trump que Paris et Washington proposaient de former un groupe de contact international pour relancer le processus de paix et assurer la stabilisation d'après-guerre en Syrie et qu'ils soutenaient les efforts de l'Onu en ce sens.
Lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'Onu, le Président français a évoqué la «responsabilité particulière de la France» pour que la Syrie retrouve sa stabilité, tout en reconnaissant que le règlement de la crise syrienne n'était possible qu'avec l'implication de la Russie, le format de négociations d'Astana initiées par Moscou étant un processus politique unique et efficace.
L'Ambassadrice de France à Moscou, Sylvie Bermann, a expliqué de son côté qu'il serait désormais important d'entamer la phase politique de la résolution du conflit syrien. Elle a indiqué que le projet de création ainsi que le format du groupe de contact sur la Syrie proposé par Emmanuel Macron feraient l'objet de discussions par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, dont la Russie.