Des mathématiciens de l'Institut de technologie du Massachusetts aux États-Unis ont déterminé le niveau critique de saturation de l'océan mondial en le gaz carbonique, ce qui pourrait provoquer une nouvelle grande vague de disparition d'espèces animales, la dernière ayant entraîné l'extinction des dinosaures. D'après les résultats de leurs recherches, publiés dans la revue scientifique Science Advances, cela pourrait bien arriver dans un horizon relativement proche, vers 2100.
D'après les chercheurs, les rejets de gaz carboniques effectués par l'homme sont d'une telle ampleur que le cycle naturel n'arrive plus à le gérer. Ayant pris l'exemple des mollusques, fragiles au contact du gaz carbonique, ils ont essayé de prédire la date de la prochaine extinction. Ainsi, pour arriver à la prochaine vague de disparition d'espèces animales, il ne faudrait qu'environ 310 milliards tonnes de carbone supplémentaires dans les eaux de l'océan mondial tandis que, compte tenu des émissions actuelles, vers 2100 sa concentration en gaz carbonique pourrait atteindre 500 milliards tonnes.
Également, l'hypothèse selon laquelle les mollusques pourraient disparaître dans les eaux riches en dioxyde de carbone s'avère être fausse. Les mollusques sont en effet parfaitement aptes à lutter contre les effets néfastes du gaz carbonique et une bonne partie de l'organisme des mollusques se révèle en réalité capable de grandir plus vite qu'avant dans de telles conditions.