Bien qu'Ankara soit un allié des USA dans le cadre de l'Otan, les relations entre les deux pays sont aujourd'hui loin d'être idylliques. Les systèmes russes S-400, le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, les nouvelles opérations d'Ankara et de Washington en Syrie ou encore l'extradition de Fethullah Gülen ne sont que des exemples parmi d'autres des litiges actuels entre les USA et la Turquie, écrit jeudi le site de la chaîne Russia Today (RT).
Mais les Américains n'ont pas l'intention de livrer Gülen à Ankara car le chef du mouvement Hizmet est un important levier de pression sur Erdogan et sur les processus politiques en Turquie.
Par ailleurs, le président turc promet de soulever pendant son tête-à-tête avec Trump la question de l'abandon des poursuites contre son ex-ministre de l'Économie Zafer Caglayan.
Le 6 septembre 2017, les États-Unis ont accusé l'ancien ministre d'avoir contourné les sanctions anti-iraniennes en vigueur jusqu'en 2016. Ces accusations ont suscité une réaction négative des autorités turques: «Je considère les agissements contre notre ancien ministre de l'Économie comme des démarches politiques contre la Turquie», a réagi le 8 septembre 2017 Erdogan.
Les autorités turques sont également préoccupées par la transformation des Kurdes syriens en principale force proaméricaine dans la région.
La chaîne turque TRT suppose qu'il est fort probable que les dirigeants de la Turquie et des USA abordent la question des livraisons à Ankara des systèmes de défense antiaérienne et antimissile russes S-400. La finalisation de ce contrat a été confirmée la semaine dernière par les deux pays.