Mustafa Balbay, député du Parti républicain du peuple (CHP, opposition), y a vu une insulte envers les lycéens. «On donne le droit de vote et d'être élu à un étudiant de 18 ans mais on l'empêche d'apprendre la théorie de l'évolution. […] C'est de l'étroitesse d'esprit et de l'ignorance», a-t-il dit.
Le nouveau programme suppose également une augmentation du nombre d'écoles religieuses «Imam Hatip», où l'on enseigne l'«esprit patriotique du djihad».
«C'est aussi notre devoir de réparer ce qui a été mal perçu. C'est pourquoi les cours de loi islamique et les bases de la lecture religieuse incluront [des leçons sur] le djihad», a dit à la presse le ministre de l'Education. «La vraie signification de djihad est l'amour pour son pays», a-t-il ajouté.
«Les nouvelles règles qui bannissent la théorie de l'évolution et demandent l'installation de salles de prière à l'école détruisent les principes séculaires et scientifiques de l'éducation», a-t-il dit.
Depuis l'accession au pouvoir en 2002 de Recep Tayyip Erdogan, le nombre d'écoles religieuses a augmenté de manière exponentielle en Turquie. L'actuel chef de l'État s'est battu pour le retour de la religion dans la vie publique, et contre les fondements laïcs de la Turquie moderne instaurés par Mustafa Kemal Atatürk.